Trouvé les commentaires ci-dessous ailleurs, je l’ai trouvé assez intéressant, n’étant pas un expert des différentes cohabitations. Qu’en pensez-vous?
Commentaire de base
En bref je trouve ça assez malsain d’avoir calqué les législatives sur les présidentielles en passant le mandat présidentiel à 5 ans au lieu de 7 avant 2002. Ça restreint les marges d’opposition et ça érode l’intérêt des gens pour la politique.
Réponse
C’est un faux problème en réalité. Le Président élu ayant pouvoir de dissolution dès le 1er jour de son mandat, ça ne change pas grand chose, il ou elle prononcera la dissolution immédiatement si la majorité ne lui convient pas et ça reviendra exactement au même. Dans le pire des cas, il n’aura que quelques mois à attendre pour le faire. Mitterand a dissout en 1981 et 1988 juste après son élection pour retrouver une majorité. Chirac n’a pas eu besoin de dissoudre en 1995 car il avait déjà gagné la majorité en 1993. On parle souvent de sa dissolution ratée de 1997 car avant tout, les élections législatives étaient prévues pour 1998 et qu’ils auraient eu de meilleure chance de garder sa majorité en retirant sa réforme des retraites qui a causé les manifestations de 1997. Le temps serait passé, les partis auraient eu le temps de proposer un programme, etc.
C’est pour cette raison qu’on a inversé le calendrier, afin de ne pas perdre de temps avec une dissolution systématique quand le Président élu ne correspondait pas à la majorité. Et surtout éviter la situation où un président se retrouve élu quelques mois après une AN fraichement élue elle aussi qui lui est très défavorable et serait tentée de le destituer avant qu’il puisse bénéficier d’une élection législative et de son pouvoir de dissolution (rappel : l’AN ne peut être dissoute qu’un an après les dernières élections contrairement à la destitution du Président qui peut être demandée dés le 1er jour de son mandat). Le véritable problème est que la France est la dernière démocratie européenne à fonctionner avec un suffrage universelle à la majorité absolue pour son AN et que les francais ne semblent pas trop enclin à changer cela. C’est ce changement là qu’il fait faire, changer la durée des mandats n’apportera pas grand chose. Personnellement, je pense que la seule façon de continuer avec ce fonctionnement serait d’avoir un mandat présidentiel unique de 7 ou 8 ans avec un pouvoir de dissolution plus restreint (1 fois durant son mandat par exemple).
Premier intervenant
Je suis d’accord, mais le fait d’avoir un mandat de 7 ans pour le président et de 5 ans pour les législatives peut forcer les cohabitations même si le président dissout à son élection.
En 1981 et 1988 Mitterand a dissous pour avoir une majorité de députés c’est vrai, mais comme l’échéance était de 5 ans il y a eu des législatives en 1986 et 1993 qui ont toutes deux données des cohabitations. Qu’il y aie dissolution en début de mandat n’empêche pas une cohabitation au bout de 5 ans
Dernière intervention du second
Dans la théorie oui. Sauf qu’encore une fois, on se retrouve avec une situation batarde de deux périodes assez mauvaises dans la réalité. Le gouvernement de Chirac en 86 est globalement très impopulaire et on a passé 2 ans à défaire ce qui a été fait les années précédentes et à se foutre sur la gueule. Celui de 1993 a retenu la leçon de 1988 pour se préparer à 1995. Et ce sont les dissensions internes d’alors qui amèneront à celle de 1997 car Chirac était à la tête d’un parti qui passait plus de temps à se faire une guerre interne qu’autre chose. Résultat, on se retrouve avec 2 gouvernements très impopulaires et qui perdent 2 fois aux élections suivantes. La cohabitation dans la théorie c’est intéressant, dans la pratique ça n’a eu des résultats positifs qu’une seule fois, de 1997 à 2002. Et même là, le gouvernement de cohabitation se prend une taule à l’élection suivante. C’est pour essayer de casser ce cercle d’instabilité des institutions qu’on a voulu changer avec la réforme de 2000. Le problème c’est que la solution proposée n’est pas bonne non plus. Elle n’est plus adaptée à la façon dont le monde fonctionne en tout cas.
Ce qui n’est plus tenable aujourd’hui à mes yeux c’est que ce fonctionnement a amené le rôle du Super Président et dévalué grandement le pouvoir de l’AN. Pour résoudre ce problème, il faut regarder ce que font les autres pays : on choisit nos députés et ils se démerdent entre eux pour choisir un gouvernement et un chef de gouvernement. Le système de majorité absolue a vécu et n’est plus adapté à la démocratie d’aujourd’hui. Le Président doit revenir sur un rôle de gardien des institutions, etc mais ne pas être à la fois Chef du gouvernement, du pays, etc.
L’AN est validiste
Et j’ai envie de proposer un système de vote avec poids pour les minorités et le handicap.
Exemple : pour 10 députés sourds et 100 députés entendants, nous aurions :
1 vote sourds = 10 votes entendants et cela permettrait de débloquer des fonds et investissement. Voilà, dans les grande lignes
Donner plus de pouvoir au peuple
Mettre en place un système de véto pour le peuple qui forcerait une loi de passer par referendum (manih, france connect + evote). À l’exception de celle-ci qui ne peuvent faire l’objet d’un véto/référendum :
Réduire pouvoir de l’executif
Expérimentale :
Exemple :
Ou bien :
Ou encore, le vote quadratique avec 4 choix à classer par ordre de préférence 1, 2, 3, 4 ?
Je vois l’intérêt mais ça me paraît très compliqué à mettre en place et risque de remettre en question le respect de la démocratie pour beaucoup de Français. Et aussi par exemple pour les LGBT, comment tu définit qui appartient à une minorité alors que les définitions et les catégories marginalisées ne cessent d’évoluer ?
Je partage l’idée et je voudrais pousser la réflexion plus loin. Je pense qu’on peut mettre à profit notre système législatif à étages avec un système du genre :
Ben déjà le respect de la démocratie n’y est pas, c’est à dire que 90% d’entendants décident pour les 10% des personne sourde ou malentandantes. Et je souhaite changer cela en nous donnant plus de poids.
Et effectivement faut le définir mais ça changerait bcp de choses. C’est à dire que ce sont les personnes dont c’est le métier, ou la situation de décider.
Reste une grande question, comment décentraliser la gestion du budget pour éviter qu’un ministre des finance décide de tout ?
Yep, super cool la suite de tes idées. :)